Grim

Eh bien, je vais me mettre un peu à nu, rien qu’un peu et parler un peu
de moi, ce que je suis ou que je crois être, quelqu’un de simple, un peu naïve et candide à certains moment,
sûrement chiante je n’en doute pas !

Pour faire court, enfant non désirée d’une mère dépressive, j’ai grandi comme j’ai pu, trouvant un peu de
tendresse chez un Papa trop souvent pris par ses obligations.
Le temps passé près de lui fût un temps béni pour l’enfant en manque d’amour que j’étais bien malgré moi.

D’où une hyper-sensibilité de naissance qui s’est accrue avec les années, à la limite de la médiumnité.

Mon enfance fût heureuse malgré tout, si l’on considère que, dotée d’un magnétisme surprenant, j’étais très
entourée et recherchée par les enfants de mon âge.

A l’adolescence, bien que douée pour les études et souhaitant faire médecine, j’ai dû renoncer à cette perspective, ma chère Maman préférant pousser son fils.
Donc fin des études et travail en vue d’une émancipation rapide.
D’abord vendeuse dans une grande surface, ensuite plein de petits boulots, la peinture de santons, la soudure de lunettes, l’emballage de trains et j’en passe, puis standardiste, secrétaire et aide-comptable et enfin aux renseignements téléphoniques qui m’ont conduite à la Poste où je suis encore à l’heure actuelle.

Concernant ma vie privée, je dirai simplement que j’ai 2 enfants, fille et garçon que j’ai élevés seule, après ma séparation.
Parce que ma conviction profonde est qu’ « il vaut mieux vivre seule que mal accompagnée »

Un point de détail cependant, et qui n’est pas infime.

J’ai le don d’empathie, ce qui signifie qu’en plus des souffrances dont la vie n’a pas été avare avec moi, je ressens celle des autres.
Ce fichu magnétisme de naissance attire vers moi des gens abîmés par la vie.
Alors je me prends journellement, que ce soit au travail ou à la maison des doses de détresse auxquelles j’essaie de faire face. Cela me pompe mon énergie et m’épuise littéralement.

D’où ma décision de vivre seule, ne souhaitant imposer à quiconque ce ressenti qui me bouffe littéralement. Je préfère gérer seule cette étrange don qui me rend parfois énormément vulnérable et d’autres fois étrangère à moi-même, ou même excessive.
Pour cette raison aussi, je cultive le silence, j’ai un besoin énorme de me ressourcer en me baladant seule la nuit, recherchant le calme et la tranquillité où je les trouve.

De nature généreuse, l’envie je ne connais pas, la jalousie uniquement si je suis amoureuse, et je pleure autant que je ris quand je suis émue
En toutes circonstances j’essaie de comprendre les gens avant de les juger, car j’estime que toute action volontaire ou involontaire exercée contre moi mérite le temps que j’y réfléchisse et que j’essaie d’arranger les choses dans le bon sens. Je suis partisane de la seconde chance, à tort ou à raison, mais je renonce difficilement.

Parfois j’y arrive, d’autres non mais ce n’est jamais sans regret que je ferme des portes, ni sans chagrin non plus.

Je crois en toute honnêteté être quelqu’un de franc, et d’intègre, et s’il m’arrive de mal agir, ce n’est pas un calcul de
ma part, juste peut-être une erreur d’appréciation, mais qui n’en fait pas ?

Pour finir, j’aime le genre humain, il m’attire et m’interroge, j’aime observer et je m’applique à le mettre en harmonie avec mon moi profond.
Si j’ai foi en une cause ou en quelqu’un, si je suis amoureuse, je me donne entièrement et sans calcul, et je ne demande ni moins ni plus que ce que je donne.

Pour moi l’amour est la manière de visiter la solitude d’un autre afin d’épancher sa soif d’aimer, d’être aimé et de partager.
Et parce tout est si beau quand on est amoureux !

J’aime Grim, elle est ce que j’aurais aimé être, libre de vivre et d’aimer, même si elle se trompe, Princesse des Elfes fragile et forte, douce et violente mais toujours authentique.
La part de moi que très peu de gens connaissent, elle est la meilleure part de moi-même, aimante et fidèle jusqu’au bout d’elle-même.

Et Andrée
Ce que je suis, ce que je serai encore et toujours
Libre d’aimer, libre de croire que même avec un don aussi merdique
ma vie reste un cadeau, et que si j’ai pu aider ne serait-ce qu’une seule personne, je me dis que ça en valait la peine